Trois jours autour du refuge d'Amitges
Difficulté: soutenue
Accès: L'accès
au refuge d'Amitges s'effectue depuis Espot (parking juste au
dessus du village) ; la route est fermée à la circulation en hiver
(sauf pour les ayant-droits). On démarre donc à 1400m
d’altitude.
Itinéraire:
Premier jour : montée au refuge d’Amitges
1100m de dénivelée ; 4h30 à 5h de marche.
On
part sur la route goudronnée qui permet en été l’accès à l’Estany de
San Maurici ; on la quitte assez vite pour prendre à droite le GR11 qui
remonte en rive droite le riu Escrita. Au pont de Pallers (1690m) le
chemin entre en forêt et nous commençons à rencontrer des plaques de
glace ; certaines peuvent être contournées, mais d’autres barrent
complètement le chemin, et ceux qui ne sont pas très à l’aise chaussent
les raquettes. Leurs crampons permettent une meilleure adhésion que la
semelle des chaussures (surtout lorsque celles-ci sont souples). On
arrive au lac de San Maurice, juste après avoir laissé une petite
chapelle à droite.
Du lac, il y a deux options : suivre la piste qui
s’élève en lacets, ou mieux longer l’étang et prendre ensuite un petit
sentier qui serpente en forêt et rejoint la piste vers 2100m
d’altitude. Cette variante est plus jolie et passe à côté d’une cascade
On arrive sur un replat, où se trouvent trois petits étangs, et il ne
reste plus qu’à monter, toujours en suivant la piste vers le refuge à
2480m d’altitude.
Deuxième jour :
une jolie boucle, 9 ou 10 h de marche
Du
refuge on part sur la piste vers le lac Mitja, que nous traversons
selon les conseils du gardien. On prend pied sur la rive opposée et on
monte dans la combe pour rejoindre une croupe à gauche. De là on voit
très bien les pentes qui mènent au port de la Ratera : elles sont très
peu enneigées ; nous gardons les raquettes pour faire une traversée
légèrement descendante, puis nous les quittons et nous prenons un
itinéraire d’été qui nous conduit dans la partie droite du très large
col de la Ratera.

En versant nord, il y a un peu plus de neige et
nous rechaussons les raquettes pour redescendre sur le lac de Saboredo
qui nous paraît suffisamment gelé pour que nous puissions le traverser
en prenant les précautions habituelles d'espacement. C'est donc une
longue file de randonneurs, plus ou moins rassurés, qui
s'engage
sur la glace recouverte d'une fine couche de neige. Nous prenons pied
sur la rive opposée et nous attaquons une montée assez abrupte qui va
nous permettre de franchir un éperon qui sépare le lac de Saboredo du
lac Glacé.
Nous traversons le lac Glacé, heureux de ne pas être
obligés de suivre le chemin d'été, que nous avions emprunté en ...
juillet 1997 (le temps passe!) et qui nous avait laissé un assez
mauvais souvenir.
Puis nous montons en quelques lacets au col
Gerber, d'où nous visons le port d'Amitges. Cette dernière partie de
l'itinéraire s'avérera assez délicate, car le chemin suit une crête
rocheuse, et certains d'entre nous qui commencent à être fatigués ne
sont pas très à l'aise dans cette alternance de neige et de blocs. Par
sécurité, nous posons une main courante pour franchir un passage un peu
plus exposé.
C'est enfin le col, mais il reste la redescente sur le
refuge, dans des pentes soutenues. Une glissade qui sera heureusement
sans conséquence de Julien nous rappelle qu'il faut rester vigilant
jusqu'au bout!
Les premiers arrivent au bord de l'étang d'Amitges à
la tombée de la nuit et doivent résister à la tentation de le
traverser: c'est un lac de barrage, dont les bords très
craquelés
prouvent qu'il est turbiné, et il ne serait pas prudent cette fois-ci
de se risquer sur la glace. Nous le contournons donc, ce qui impose un
dernier effort car il n'y a ni chemin marqué ni traces, et nous devons
nous débrouiller pour avancer dans un relief très irrégulier.
Nous
arrivons tous à bon port, sans avoir à déplorer d'incident plus grave
qu'une hanche douloureuse (pour Amandine); un dos meurtri (pour Julien)
et une raquette cassée.
Troisième jour (500m de
dénivelée; 4 heures de marche)
La météo n'est pas très clémente et nous partons malgré une visibilité
plutôt réduite vers la Portarro d'Espot.
Nous
commençons par descendre jusque dans le vallon qui est au sud du refuge
et qui permet de rejoindre le Port de la Ratera depuis San Maurici.
Nous suivons donc nos traces de l'avant-veille. Puis nous quittons la
piste pour suivre un sentier à flanc qui permet de contourner le massif
du Pic de Portarro. La présence d'un mirador nous prouve que la vue
doit être très belle... quand on n'est pas dans le brouillard!
Ce
sentier rejoint bientôt un vallon qu'il suffit de remonter pour
atteindre le très large col, à 2400m d'altitude. Nous n'irons pas plus
loin aujourd'hui, la montée au pic doit être facile mais ne présente
aucune intérêt vu le peu de visibilité.
Nous rentrons donc sagement par le même itinéraire. La soirée est
consacrée à des exercices de maniement des ARVA.