De Lizuniaga à Azpilkueta
800 mètres de dénivelé
9 heures et demie de marche
Itinéraire :
Itinéraire
qui suit plus ou moins le GR 11, dont le balisage laisse parfois à
désirer… On ne franchit pas moins de 12 cols, plus ou moins bien
marqués, en chemin !
Le tracé est grosso modo sud est, avec un petit passage en crête
frontière entre le col de Lizarrieta et le col de Nabarlatz.
Descriptif :
Nous démarrons à 7 heures du matin sous un ciel couvert ; un premier
petit incident quelques minutes à peine après le départ : Julien, notre
benjamin, se prend une boucle de lacet dans l’autre chaussure et tombe
de tout son long sur les cailloux du chemin… Le réveil matinal est sans
doute aussi partiellement responsable de cette chute. On raccourcit les
boucles de lacets et on repart sous un ciel de plus en plus bas.

On sort les capes, que l’on ne quittera
plus de la journée.
Au bout d’environ deux heures, au col de Nabarlatz, nous
quittons la crête frontière que nous avions plus ou moins
suivie
jusque là pour basculer franchement dans le pays basque espagnol. Et
tout de suite nous sommes confrontés à un problème d’itinéraire: le
chemin balisé qui nous paraissait être le GR11 et que nous suivions
depuis le départ part à flanc à droite vers l’ouest, alors que d’après
notre carte (certes assez imprécise), il nous faudrait plutôt descendre
tout droit plein sud.
Il y a bien un chemin
mais il n’est pas balisé. J’émets l’hypothèse qu’il s’agit d’un nouveau
tracé qui permet de descendre plus confortablement dans la
vallée
et nous partons donc vers l’ouest. Au bout d’un quart d’heure, nous
continuons à marcher dans la même direction et sans perdre de
dénivelée. Je demande au groupe d’attendre un peu et pars en
reconnaissance ; d’un point de vue un peu dégagé, je me rends compte
que nous sommes en train de nous éloigner du vallon qu’il nous faut
franchir et je décide donc de faire demi-tour.
Le groupe s’est un peu reposé et me suit de bonne grâce ; nous
descendons sans problème dans le vallon et poursuivons notre route. Je
décide de me fier à la carte et de ne plus tenir compte des balises.
Nous avançons de cols en cols, (il y en a 12 en tout, plus ou moins
nettement marqués) par des pistes ou des sentiers.

Une
caractéristique de cette partie du pays basque est la présence d’un
certain nombre d’arbres dont le tronc forme un T à peu près à hauteur
d’homme. Cette déviation serait due au poids de la neige sur les jeunes
plants.
Le pique-nique humide à côté d’une
bergerie (nous avions bien pensé nous y abriter mais l’odeur était
assez dissuasive) n’entame pas la bonne humeur du groupe. La
visibilité est de moins en moins bonne et au milieu de l’après-midi
nous arrivons au col de Pausutxar où nous sommes carrément dans le
nuage. Tout le monde éprouve le besoin de se couvrir, en particulier
les membres les moins entraînés du groupe qui commencent à
être
fatigués. Nous entamons la descente sur Azpilkueta, sur un sentier qui
va dans la bonne direction mais devient de plus en plus étroit. Nous
sommes encore très haut, nous dominons une hêtraie sur des pentes
raides qui impressionnent Jocelyne, un peu sujette au vertige. A la
sortie de la hêtraie je pars de nouveau en reconnaissance en souhaitant
ne pas avoir à rebrousser chemin cette fois-ci. Le groupe fatigué et
mouillé n’apprécierait sûrement pas un délai supplémentaire. Et là,
chance : le brouillard se déchire et me laisse apercevoir le
village où nous allons dormir, en dessous de nous. Nous sommes dans la
bonne direction ! Un passage au milieu des fougères, et nous atteignons
une bergerie entourée de magnifiques hêtres, où je propose une petite
pause d’autant plus appréciée que le crachin s’est arrêté. C’est
ensuite un jeu d’enfants d’arriver par un bon chemin au ravissant petit
village d’Azpilkueta où nous avons prévu de dormir.