Nous vivons en France en 2007 dans une société qui s’affirme égalitaire : de nombreuses lois garantissent aux femmes l’accès aux différents corps de métier, une rémunération équivalente à leurs homologues masculins et une représentativité en politique. Néanmoins, certains milieux et certaines professions restent essentiellement masculins ; c’est le cas du monde de la montagne.
J’ai eu envie de comprendre d’où provenait cette sous-représentativité féminine en mesurant la place des femmes dans la vie pyrénéenne. Je ne vais pas faire un descriptif de la situation actuelle, ni brosser un tableau exhaustif de la vie des femmes dans nos montagnes à travers les âges, mais plutôt tenter de dégager une ou plusieurs images de femme pyrénéenne. Pour cela, je vais m’appuyer essentiellement sur les contes et légendes issues de la tradition orale : leur valeur historique est sans doute faible (bien que certaines légendes proviennent de faits attestés) mais ils reflètent l’état d’esprit de leur époque et ils nous donnent de précieux renseignements sur la vision que les anciens avaient du monde.
Quand
on recense les différents contes et légendes, on peut distinguer
trois grandes catégories de figures féminines : d’abord les
déesses et
géantes, ensuite les fées, dames blanches ou sorcières, et enfin les
humains.
Je m’intéresserai aux récits où les figures féminines
jouent un
rôle-clé, même si ce ne sont pas toujours les personnages centraux, en
les classant selon la fonction remplie
par le personnage
féminin qui y apparaît, quelle que soit sa nature (femme, déesse,
fée,…) ;
j’essaierai dans chaque cas de faire un parallèle avec tel ou tel
aspect de la
vie des femmes dans la société civile.